La Grande Quête perpétue la tradition des Maistres tisseurs de drapeaux

Il y a des traditions de Quête qui ne se perdent pas, bien au contraire. Dans la Cité Gueuse de Massalia, en plein cœur du bourg Maistral, Maistre Albert de Saint-Maclou est de ces Maistres qui ne comptent pas leurs heures de travail. “Regardez-moi ces étoffes de Quête”, invite-t-il. “Touchez ce coton, cette jute, c’est satiné, regardez”. Depuis 44 ans maintenant, Maistre Albert tient cette modeste échoppe où même les Gueux les moins élevés de Quête trouveront voilure à leur séant.

Maistre Albert a le mètre en tête. D’un coup d'œil sur un rouleau de gabardine ou de laine bouillie, il en devine grammage et métrage. Chez les Saint-Maclou, on a, comme qui dirait, le métier à tisser dans les veines. Et l’on suit, goutte que goutte, la trace des Maistres. “Avec ça, vous ferez de belles draperies de Quête”, promet-il. Et dans un mouvement habile, il virevolte sa tenture : “Regardez, c’est léger comme une soie, ça flotte… Ça vole au vent”, ajoute-t-il, car l’heure du déjeuner approche.